CORBALLI
l'Hybride
à propos de Corballi
Poussant à l'extrême ce principe de rendre compte picturalement de notre expérience permanente toujours complexe de la réalité, faite de multiples interférences dues aux entrecroisements du hasard et de la liberté, Coriat a entrepris la peinture en "binôme" avec Pierre-Etienne Ballif : deux histoires, deux caractères, deux subtilités, deux désirs, deux horizons... entremêlés en temps réel dans un ballet de traits, de formes, de couleurs, de découpages..., dans lequel l'imprévisible le dispute à l'audace et au respect partagés.
Nicole-Nikol ABECASSIS
Pierre-Etienne BALLIF + CORIAT = CORBALLI l'Hybride
"A QUATRE MAINS"
L'histoire d'une rencontre humaine et artistique suffisamment rare parce qu'elle ne génère pas une simple juxtaposition de styles, mais la fusion picturale de deux vocabulaires plastiques, et l'amitié. C'est par hasard que nous nous sommes trouvés sur l'idée d'une rencontre entre la photographie, la peinture et le collage. Depuis le début janvier 2009, nous travaillons de concert d'assez grands formats, et peindre suscite entre nous des échanges de teneurs poétiques ou philosophiques mettant à jour un sentiment proche de celui des romantiques : par le fragment est saisie une part de la vérité d'un tout ; chaque expérience (notre réalisme), met en scène la recherche d'une cohérence de l'hétérogène, pendant que nous visitons le vingtième siècle et ses tendances et recherches protéiformes comme on fouille une boite à outils, lexicale, grammaticale, syntaxique... Si Matisse découpait dans la couleur, nos fragments découpés, collés, repeints, gardent une part de la cohérence des fonds dont ils sont issus, comme autant d'instants saisis apparemment par hasard, que nos constellations, nos diagrammes et nos retouches rendent viables, "compossibles". Les affichistes, Matisse et les surréalistes ne sont jamais loin. Notre propos n'est pas de dire le vrai et d'en établir un canon, c'est le propos de la science. Notre propos est de jouir de la peinture, de jouir d'elle suffisamment pour qu'on la trouve belle par nous, et donc vraie. Nous sommes par là ordinaires, excepté dans la durée. Loin de nous la surenchère de la surenchère de la surenc... c'est une drogue violente, instantanée, obscène et délétère parce que simpliste.